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  • Blablabla. Avec un titre pareil, vaut mieux que tu viennes voir ça par toi-même non ? Précisons d'emblée que cette production demeure indépendante de tout média, de tout parti politique, de toute entreprise et de tout lobby.
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28 janvier 2013

Etre, paraitre et transparaitre

L'adage dit : "l'habit ne fait le moine". En effet, c'est pas en revêtant une apparence qu'on devient quelqu'un. Mais l'inverse est également valable : le moine n'a pas besoin d'un habit pour être moine. Non, cet article ne sera pas celui de mon coming-out spirituel, je ne vais pas me retirer du monde. Bien au contraire...Etre

En cotoyant les gens couramment, on se rend compte de qui ils sont vraiment. Ainsi, le premier stade, c'est le "paraitre". Les dicos définissent ça de deux manières : soit publiquement, en s'exposant à la vue de tous, soit plus ou moins travesti, en jouant sur les apparences. C'est bien connu : les apparences sont trompeuses. Et certaines personnes savent en jouer. Ainsi on se rapproche des personnes qui semblent avoir des affinités avec nous. Tout roule jusqu'à ce qu'arrive le deuxième stade, celui de l'"être". Et là, bas les masques !

On comprend que le "paraitre" peut se révéler une bien belle vitrine. "Etre", c'est grosso modo "définir l'état d'un sujet", une sorte de révélation...
Il existe néanmoins un stade alternatif qui peut prendre en place avant le premier stade ou entre les deux stades. "Transparaitre", c'est littéralement "paraitre au travers d'un voile", c'est-à-dire jouer encore plus insidieusement avec les apparences. La personne fait semblant d'être quelque chose, mais elle se sert d'artifice pour faire passer la pilule. Une fois la pilule digérée, la prise de conscience fait d'autant plus mal.

simpsonPrenons un exemple qui me tient à coeur : ne pas faire son âge. Au risque d'en décevoir certains, nous ne parlerons pas de la chirurgie esthétique. Non, je parle des artifices mis en oeuvre pour avoir l'air cool tout en essayant de se prendre au sérieux.
Au hasard de mes expériences sociologiques, j'ai rencontré des gars qui cumulent les trois stades. De loin, sapé avec des chemises et un chouette manteau, il lance un message qui dit : "Eh moi je suis un vrai gars, un homme qui sent bon !" Là, nous touchons au stade du "paraitre". Evidemment cette apparence a de quoi flatter les organes visuels, du coup on se rapproche pour le cotoyer de près et voir ce qu'il en est. Et c'est là qu'intervient le deuxième stade : derrière ces apparences de mec, le bonhomme fait celui qui sait encore déconner avec une sonnerie Homer Simpson et, sous sa chemise Celio, des T-shirts d'adolescents. J'admets que cette option est plutôt pas mal : on se donne une apparence virile pour affronter LE monde, puis chez soi, on squatte en caleçon devant les Simpson... Cette option est pas mal si elle définit le stade de l'"être. Par contre, si c'est celle du "transparaître", là ça craint. Y'a carrément tromperie sur la marchandise : un mec trop classe, c'est quelque peu lassant, y'a quelque chose qui répulse, mais si son moinetéléphone fait retentir le générique des Teletubbies, on se dit qu'il est peut-être vachement posé, mais si en fin de compte, ce gars se passionne pour le jazz lounge et le cinéma de la Nouvelle Vague, j'ai l'impression qu'on se fait enfler sévère...

Evidemment, ce raisonnement peut s'articuler avec tout et n'importe quoi : passer pour un amateur de bananes plantains, passer pour un pilote d'ULM, ...

C'est assez rare un mec chez qui les stades du "paraitre" et de l'"être" concordent à la perfection. A vrai dire, hormis des moines bouddhiste, je vois pas qui peut vivre comme ça. Evidemment, c'est l'idéal, mais après jouer entre le "paraitre" et l'"être", c'est acceptable. Il faut sortir couvert. Par contre, par temps de pluie, mettre 2 K-ways, c'est complètement débile...

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