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  • Blablabla. Avec un titre pareil, vaut mieux que tu viennes voir ça par toi-même non ? Précisons d'emblée que cette production demeure indépendante de tout média, de tout parti politique, de toute entreprise et de tout lobby.
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23 mai 2012

Tel un cycle

 

Avis à tous ceux qui révisent le programme d'histoire, voici quelques moyens mnémotechniques pour se rappeler des bases.

Rappelez-vous de Napoléon. Issu d'une famille de la bourgeoisie corse, il gravit les échelons de la société par ses mérites et son audace militaire jusqu'à devenir incontournable dans les années précédant son arrivée aux commandes. Puis arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, bien qu'il lui ait donné une apparence légale, il s'y est maintenu en usant des outils à sa disposition, comme les plébiscites et autres joyeusetés.

Au cours de son mandat, il s'accapare de plus en plus de pouvoirs et abuse de son statut pour remercier ses partisans : il crée des castes avec les titres de noblesse et la  Légion d'Honneur ; il met en oeuvre des privilèges fiscaux, militaires, sociaux ; il installe ses proches à des postes fictifs comme le Prince de la Moskowa ; il intronise ses parents avec par exemple son petit frère Jérôme Napoléon, roi de Westphalie.

Sachant qu'une opposition se ferait entendre face à ces abus, il met en place des organes pour entraver cette opposition et notamment le Moniteur universel ou le Bulletin de la Grande Armée. De plus, pour une utilisation optimale, des fidèles sont placés à la tête de ces organes de répression, à commencer par Fouché, ministre de la Police.

Enfin, pour asseoir sa légitimité, ils utilisent des titres pour mettre un héritier - le Roi de Rome - dans la course.

Retranscrivons cette folle épopée aux événements récents. Issu d'une famille de la bonne bourgeoisie, il gravit les échelons de la société par son audace politique et ses coups d'éclat, comme avec Human Bomb... Menée avec brio, sa carrrière le rend vite incontournable dans les années qui suivent en devenant ministre à plusieurs reprises. Puis arrivé au pouvoir par une élection entachée de soupçons de corruption, il s'attache au pouvoir en prônant la rupture et en revisitant le modèle présidentiel républicain.

Au cours de son mandat, il s'accapare de plus en plus de pouvoirs et s'octroie des salaires indécents en se targuant de le faire de manière transparente. Seul aux commandes, il abuse de son statut pour remercier ses partisans en accordant la Légion d'Honneur à Alain Minc et Vincent Bolloré ; il s'arrange pour soulager ses amis de la pression fiscale ; il installe ses potes à des ministères bidons, comme un Ministère de la Relance offert à Patrick Devedjan ; il intronise ses parents proches à la tête d'entreprises, à l'instar de son frère Guillaume, grand ponte du MEDEF et boss de Malakoff-Méderic, boîte gérant les complémentaires-retraites devenues indispensables avec les dernières réformes.

Sachant qu'une opposition se ferait entendre face à ces abus, il met en place des organes pour offrir une alternative à cette opposition en tissant des liens avec la presse nationale (comme Serge Dassault, patron du Figaro) ou des maisons d'édition (par exemple, les éditions Grasset dirigées par un ex de Carla Bruni).Il s'immisce dans le milieu des médias en nommant les présidents de la télé et de la radio publiques. De plus, pour une mise au pas optimale, des fidèles sont placés à la tête des organes de répression, à commencer par la Police nationale confiée à un pote d'enfance, Frédéric Péchenard.

Enfin, pour asseoir sa légitimité et s'assurer une postérité politique, il tente de promouvoir un héritier en la personne de son fils Jean, propulsé à la tête de l'EPAD.

Même si comparaison n'est pas raison, ces analogies sont notables. D'autant que leur fin a été accélérée par les affaires secouant l'Europe.

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